Interview de Ramon Eguzquiza / Conseiller Technique Sportif de la Pelote Basque

Qui êtes-vous ?

Je m’appelle Ramon Eguzquiza et je suis basque ! Depuis mi-janvier, je relève du Ministère des Sports et je suis devenu Conseiller Technique Sportif détaché sur la Fédération Française de Pelote Basque. Avant cette nouvelle fonction, je faisais partie de la Communauté d’Agglomération du SICOVAL.

Ramon Eguzquiza, accompagné d’un bain froid de FORM1

Dans mon parcours de vie, j’ai toujours été investi dans l’associatif, pour pratiquer bien sûr mais souvent pour éduquer, entrainer ou encadrer. J’aime le sport mais le sport « du plaisir de jouer » et de transmettre surtout ce même plaisir.

Quelle est votre carrière sportive ?

J’ai commencé par le foot ! Je jouais pour un club de quartier (l’AS Espérance) devenu depuis les Fontaines (Toulouse Fontaines Club). Je jouais surtout avec les « potes », jusqu’en junior.

Après quelques années dédiées au plein air (spéléo, escalade, canoë/kayak…), j’ai découvert le rugby corporatif avec l’Ecole d’Educateurs de Saint Simon et quelques amis éducs m’ont poussé à le pratiquer en club. J’avais trouvé avec ce sport quelque chose qui me correspondait, j’ai toujours aimé le rugby et je l’aime toujours. Plus qu’un jeu, c’est un sport de combat qui demande surtout de l’engagement qui porte de grandes valeurs et notamment celle du partage et de l’équipe.

J’ai joué pour l’Avenir Castanéen en 3ième division à l’époque et c’était en 1982. J’ai d’excellents souvenirs de cette période. Je suis ensuite parti de 1986 à 1990 à l’Avenir Muretain, j’ai joué en 2ième division et j’ai beaucoup appris et progresser dans une très bonne équipe. Et enfin, j’ai fini ma carrière à Castanet de nouveau où j’ai encore joué quelques saisons, je suis devenu ensuite éducateur chez les juniors, puis entraineur des seniors. Et pour finir, j’ai franchi le cap et suis devenu dirigeant avec des fonctions diverses, manager du club, secrétaire et à l’heure actuelle co-président.

Pour en revenir à la Pelote, j’avais 17 ans quand j’ai commencé à pratiquer ce sport (ma première licence). J’ai adoré, c’était vraiment pour le plaisir et ça l’est encore ! J’ai eu quelques titres de champion des Pyrénées à l’époque mais c’était surtout pour m’amuser et partager de bons moments. En 1987, d’ailleurs j’avais créé avec des amis pour un projet et des raisons culturelles, une association basque à Toulouse (Euskaldunen Artean), j’en ai profité pour créer une section de pelote basque, mais aussi pour initier de nouveaux pratiquants, me former et passer mes diplômes (Brevets d’Etat) ou encore organiser différents tournois, ce fût une très belle expérience.

Dans la pelote, quels sont vos missions pour le poste de CTN ?

Je suis Conseiller Technique National au sein de la Ligue Occitanie de Pelote Basque depuis mi-janvier. Par rapport à l’ancien CTN, je n’ai pas tout à fait les mêmes missions. Je suis davantage sur le développement de la pelote basque, j’ai comme objectif de trouver des nouveaux licenciés en Occitanie. Nous avons déjà 40 clubs mais pour croitre, il faut impérativement créer des structures.

Je suis également le coordonnateur du Pôle Espoirs et France au sein du CREPS de Toulouse. Pour être reconnu, il faut aussi remporter des titres tant au niveau national qu’international. Nous avons plusieurs objectifs, le premier c’est d’avoir des résultats en championnat de France et en Coupe du Monde, le deuxième d’être performant pour le championnat du monde « Barcelone 2018 » et si, comme je l’espère, Paris obtient les Jeux, d’être présent pour les JO de 2024.

Quelles sont les prochaines évolutions envisagées pour la Pelote Basque en Occitanie ?

Pour le moment, je démarche les clubs afin de les aider à se structurer, à s’agrandir et porter des projets.

Dans ce sport, nous avons aussi la chance de pouvoir proposer sur des installations peu chères, la pelote à main nue, pour cela, il faut juste des murs (cour d’écoles, mur de gymnase, d’immeubles…) ! L’objectif de cette spécialité (nommée aussi Frontball) est de faire jouer par tous les moyens, je me concentre particulièrement sur les temps péri et extrascolaire. Je travaille en priorité pour un public enfant et jeune. Pour grandir, il est souhaitable de développer la Pelote hors du Pays Basque. On parle souvent de la connotation basque de ce sport mais j’ai comme référence le football qui au départ est anglais, et cela n’a pas empêché aux français d’être très brillants ! C’est un réel projet sportif et éducatif.

Quel est l’intérêt du bain froid pour la pelote basque selon-vous ?

Personnellement, j’ai une petite expérience dans le domaine, j’ai déjà eu l’occasion de tester et je vois de plus en plus cet engouement pour les sportifs, qu’ils soient pros ou amateurs. Je suis même vraiment pour, c’est naturel, vivifiant, et cela existe depuis la nuit des temps. Je pense qu’il faut faire confiance aux anciens. Et justement Bertrand Avignon le PDG et créateur des bassins cryo control, est un ancien sportif et joueur de Castanet (que j’ai entrainé) dont de nombreux sportifs devraient lui faire confiance en terme de récupération.

Pour ce qui est de la pelote, les bains ne sont pas encore répandus et justement, c’est un de mes autres projets, je souhaiterai vraiment insérer ce système de récupération dans de nouvelles installations que nous avons pour projet, à construire et à développer.

Les joueurs pourraient à la fin de leur partie, utiliser ce bain froid pour récupérer d’une manière naturelle, rapide et efficace.

Qu’est ce que vous pensez du #CryoControlChallenge mis en place pour les clubs et associations sportives ?

Je trouve que c’est un très bon challenge, et qu’il faut le développer, en parler autour de soi. C’est même bénéfique pour nous qui sommes en plein développement et qui, comme beaucoup d’associations et de clubs sportifs, manquons de fonds malheureusement.

Pourquoi la Pelote Basque à Toulouse ?

Parce que cela a toujours existé ! Il y a toujours eu une ligue avec des pelotaris dont plusieurs titres de Champions du Monde. On a surtout un très bon réservoir de jeunes de très bon niveau et donc un réel potentiel ! L’idée est donc forcément de se développer par le biais de clubs, collectivités et/ou investisseurs privés. Tout est possible avec des coûts raisonnables.